L’Harmonie lausannoise se produira le 4 décembre 2022 à 17h00 au Casino de Montbenon pour son concert de gala sur le thème des Contes et Légendes.

Les contes et légendes ont inspiré de nombreux compositeurs. Que ce soit la transposition de faits historiques ou la description de mondes imaginaires, l’orchestre à vent offre d’immenses possibilités pour représenter musicalement des ambiances ou des actions héroïques. L’Harmonie lausannoise a réuni un panel de ces compositions, aussi variées et diverses que les thèmes qu’elles abordent : licornes, chevalerie, légendes anciennes du Pays du Levant, faits divers historiques devenus légendes …

Pour mettre de l’ordre dans ce foisonnement de personnages, l’Harmonie lausannoise fera appel à Laurence Morisot comme conteuse de ces légendes.

  •  Ivanhoé – Bert Appermont

Ivanhoé, héros imaginé par Sir Walter Scott en 1819, a inspiré cette composition. Ce sont toutefois davantage la tension émotionnelle et l’ambiance du livre que l’histoire originale qui sont mises en musique. L’acte 1 fait référence à la dignité et à la fierté du chevalier qui luttepour ses idéaux. L’acte 2 évoque la difficulté de choisir entre amour et loyauté : Ivanhoé aime Rebecca, mais doit épouser la princesse Rowena. Eclate enfin la bataille, à l’acte 3, symbole de la haine qui oppose Ivanhoé au chevalier Brian. L’œuvre s’achève sur un final grandiose, reprenant les thèmes initiaux.

  • Tilbury Point – Nigel Clarke

Nigel Clarke a écrit Tilbury Point comme une courte ouverture. L’idée lui est venue en fréquentant les nombreux pubs de l’est de Londres le long de la Tamise. Pendant plusieurs siècles, ces pubs ont abrité des contrebandiers, des pirates et des artistes, ainsi que le tristement célèbre « Quai d’exécution de Londres ». A Tilbury Point, on raconte que le corps du pirate « Captain Kidd » a été exposé pendant plusieurs semaines, après son exécution en 1701, en guise d’avertissement. L’œuvre de Clarke s’inspire de la vieille Ballade du« Captain Kidd » devenue populaire après sa mort et décrit la sensation vibrante de la Tamise à Tilbury Point.

  • Les Hobbits – Johan de Meij

La première symphonie composée par Johan de Meij, s’inspire de la trilogie “Le Seigneur des Anneaux”, de J. R. R. Tolkien. Elle se décline en cinq mouvements distincts, illustrant chacun un personnage ou un épisode important du livre. Nous n’interpréterons que le cinquième mouvement de cette œuvre. Celui-ci exprime le caractère insouciant et optimiste des hobbits dans une joyeuse danse folklorique ; l’hymne qui suit dégage la détermination et la noblesse du peuple hobbit. La symphonie ne se termine pas sur une note exubérante, mais s’achève sur une note paisible et résignée, en accord avec l’ambiance symbolique du dernier chapitre de la saga de Tolkien.

  • Cry of the Last Unicorn – Rossano Galante

Intensément descriptive dès la première note, cette œuvre dépeint la rencontre fatidique entre des chasseurs et la « dernière licorne ». La musique est tantôt poignante, tantôt dramatique et excitante, à mesure que la poursuite est décrite. Les thèmes profonds et la richesse de l’écriture contribuent à en faire une œuvre mémorable pour la scène symphonique.

  • Aurora Borealis – Rossano Galante

Les aurores boréales sont représentées dans un somptueux thème principal, interprété par l’ensemble de l’orchestre. Tout comme ces phénomènes scintillants, la pièce bouge et évolue rythmiquement, donnant à l’ouverture un mouvement passionnant, mené par les trombones et accompagné par des bois et des cuivres profonds. La composition se poursuit par une section romantique et lyrique qui dépeint la beauté de ces lumières. La pièce se termine par un rappel du thème principal et des sonneries de fanfares captivantes.

  • The Witch and the Saint – Steven Reineke

Ce poème symphonique en un seul mouvement est construit en cinq sections distinctes pour raconter la vie d’Helena et de Sibylla, sœurs jumelles nées en Allemagne en 1588. En commençant par un motif grégorien, Reineke utilise toutes sortes de sorcelleries musicales pour représenter la vie turbulente de ces deux femmes aux destins opposés. En effet, à cette époque, les jumeaux représentaient un mauvais présage. De surcroît, les deux sœurs avaient le don de prédire l’avenir. Sibylla, élevée dans sa famille, fût rapidement jugée coupable de sorcellerie et emprisonnée, alors que sa sœur Helena, envoyée au couvent, fût révérée comme une sainte par ses pairs.

  • The Legend of Amaterasu – Eric Swiggers

Cette composition dépeint la légende Japonaise de Amaterasu, déesse du Soleil. Quand son frère Susanoo, dieu de la Tempête, lui rend visite, il se déchaîne tellement que Amaterasu, vexée et déçue, se retire dans une caverne. La nuit tombe sur la terre. Les autres dieux supplient Amaterasu de ramener la lumière au monde, mais celle-ci boude dans sa grotte. Par ruse, les dieux placent un grand miroir devant l’ouverture de la caverne et Uzume, la déesse du plaisir, se met à danser. Les dieux rient à gorge déployée et Amaterasu, curieuse, se décide à sortir. Voyant son reflet dans le miroir, elle prend conscience de sa beauté et retrouve sa joie. Son frère Susanoo est chassé, et le soleil brille à nouveau.

  • Tales from Andersen – Martin Ellergy

Après s’être plongé dans un volume traduit des contes de fées d’Andersen les plus populaires, le compositeur a sélectionné cinq histoires contrastées et les a façonnées en une suite miniature.